Très chers festivaliers qui errez par iciS'il manque vos écrits, écrivains amateursS'il manque un atelier, très chers animateursEnvoyez vos copies sur le lien que voici :
pirouesie@gmail.com
O. Salon Ban/banne
Jean Philippe
Poème de promenade avec OS : un quatrain avec 2 rimes ban
(Vauban) et bane (cabane)
Imogino, le thermomètre en son turban
Imagino, la gynéco, tant talibane
En débâchées des débauchées portent ray ban
Danse du ventre, un doigt? Saillez, c’est mon hauban
Moi douanier dans ma cabane
J'ai enfilé mon caban
Et j'ai chaussé mes Ray Bannes
Pour surveiller les forbans
Il était amoureux d'une superbe Albane
Et lui avait offert un lot de beaux rubans
Tout ça pour l'attirer dans sa pauvre cabane
Et la tripoter sur un méchant petit banc.
Elisabeth Chamontin
Sélenet dans les dunes de Gouville
Perdus sur la
plage
Deux poteaux
très laids
Cherchent une
rallonge
Pour se
relier
Bénédicte Gallée
Nadège Boggle
Avec des mots qui
existent
La météo n'est pas favorable
l'été, l'été, où est-il passé ?
Pauvre poète, il faut travailler
Météo, été, poète
Tu trouves la rime sous la pluie,
La flaque prend un reflet moiré
De la contrainte tu es le roi
Rime, moiré, roi
Ce n'est pas de la petite bière
Pour écrire tu te sens épié
Est-il possible de souffrir pire ?
Bière, épier, pire
Récapitulons : où en es-tu ?
Avec des mots qui
n'existent pas
L'Aligoli n'est pas favorable
L'astol, l'astol, où est-il passé ?
Pauvre agilot, il faut travailler
Aligoli, astol, agilot
Tu trouves la glotse sous la pluie
La flaque prend un reflet géal
de la contrainte tu es l'osèle
Glotse, géal, osèle
Ce n'est pas de la petite lose
Pour écrire tu te sens tosil
Est-il possible de souffrir psiole ?
Lose, tosil, psiole
Récapitulons : où en es-tu
?
Elisabeth
Chamontin
Le poëte
épris de longs voyages
Passa par le
Tyrol enneigé
Continua
vers le sud vers Rome
Poëte Tyrol Rome
Un orme lui
indiqua le chemin
Vers Rio
pour les jeux olympiques
Mais moi, je
préfère Pirouésie
Orme Rio Moi
Plus tard il
se mire dans la Loire
Et boit une
bière c’est l’été
Il joue son
rôle avec brio
Mire Bière rôle
Cependant il a perdu le bon sens
Bénédicte
Remplacement de
mots par des mots inventés avec les lettres du boggle
L’agilot
épris de grands voyages
Passa par le
Tosil enneigé
Continua
vers Psigoli
Agilot Tosil Psigoli
Un astrol
lui montra le chemin
Vers Rio
pour les jeux Lestogli
Mais moi je
préfère l’Aligoli
Astrol Lestogli Aligoli
Ensuite il
se mire dans la Lige
Et boit un
aïgol c’est l’été
Il joue son
rôle avec stolige
Lige Aïgol
Stolige
Cependant il a perdu le bon sens
Bénédicte
Martin :
1) Racontez un événement totalement insignifiant avec un vocabulaire riche et varié.
La ponte
Dans une anfractuosité pierreuse, un œuf translucide glisse le long de l'oviducte d'une guêpe placée à califourchon sur ce qui semble à première vue le cadavre d'une cigale. Un examen plus sérieux nous apprendrait pourtant que la victime n'est que paralysée, ce qui permettra à la progéniture de l'agresseur de bénéficier d'une réserve de viande fraîche. L'œuf est déposé au milieu de l'abdomen, à la jonction entre deux anneaux, là où la carapace chitineuse sera la plus facile à perforer.La guêpe referme ensuite la porte avec un fin torchis qu'elle fabrique en pressant dans ses délicates mandibules de la terre mouillée de bave. On dirait un tombeau. C'est une pouponnière.
Martin
1) Racontez un événement totalement insignifiant avec un vocabulaire riche et varié.
La ponte
Dans une anfractuosité pierreuse, un œuf translucide glisse le long de l'oviducte d'une guêpe placée à califourchon sur ce qui semble à première vue le cadavre d'une cigale. Un examen plus sérieux nous apprendrait pourtant que la victime n'est que paralysée, ce qui permettra à la progéniture de l'agresseur de bénéficier d'une réserve de viande fraîche. L'œuf est déposé au milieu de l'abdomen, à la jonction entre deux anneaux, là où la carapace chitineuse sera la plus facile à perforer.La guêpe referme ensuite la porte avec un fin torchis qu'elle fabrique en pressant dans ses délicates mandibules de la terre mouillée de bave. On dirait un tombeau. C'est une pouponnière.
Martin
Martin
2) Racontez votre vie en quatre étapes (naissance, enfance, âge adulte, mort) à l'aide de 4x5 cartes-consignes piochées au hasard dans 64. Une carte-consigne = une phrase.
Métaphore.
C'est dans le fond soyeux d'un humide tunnel que le petit Martin aperçut la lumière.
Utiliser forgeron et limande.
Soufflant comme un forgeron, la parturiente termina d'expulser le nouveau-né qui la gonflait depuis des mois, en espérant redevenr plate comme une limande.
Savant.
Sans même orienter ses globes oculaires en direction de sa génitrice anémique à laquelle le protocole n'avait pas jugé bon d'accorder d'anesthésie péridurale, le nourrisson eut le réflexe de se saisir, au moyen de ses appendices labiaux, de l'extrémité mammaire qui devait dispenser un liquide gras et sucré.
Zeugma.
Une sage-femme coupa alors le cordon ombilical ainsi que le sifflet à l'obstétricien qui l'entreprenait lourdement.
Utiliser échelle et cristal.
Le petit Martin rassasié ouvrit les yeux et constata que le monde avait changé d'échelle, que la vie semblait faite d'un cristal transparent et respirable.
Astronomique.
Le planétoïde Martin gravita dans des orbites multiples, grâce à une galaxie familiale que les lois de l'attraction maintenaient en constanté évolution.
Argotique.
Il était doué pour la jactance et appréciait fort la boustifaille, ce qui coûta pas mal d'artiche à ses darons et manqua de les mettre dans la panade.
Best-seller.
Voulez-vous savoir comment cet enfant quelconque promis à un destin médiocre rencontra la personne qui allait lui ouvrir les portes de la gloire ?
Bucolique.
Martin passa le plus clair de son enfance à jouer dans les terrains vagues du quartier de Fives, qui remplissaient parfaitement à ses yeux inexpérimentés leur rôle de vastes étendues vierges et sauvages, habitées seulement par de mystérieux ermites qu'avec le recul il n'hésiterait plus à baptiser clochards.
Halluciné.
Le passage à l'âge adulte fut une fulguration nébuleuse où des irisations kaléidoscopiques enveloppaient la matière même du réel, transformant en un vortex synesthétique le moindre stimulus sensoriel.
Zeugma.
À l'école de journalisme, il passa deux ans à tenir des propos décousus et une sacrée gueule de bois.
Policier.
Martin était à présent un individu de taille moyenne aux yeux marron, mesurant 1,73 m et portant des verres correcteurs, domicilié au 5 rue de la Louisiane, Paris XIXe.
Controversé + surcontraint.
On sait pas bien Comment il put Séduire enfin Une inconnue Un soir de juin Selon certains Elle avait bu D'autres ont cru Qu'elle l'aimait bien Et qu'il lui plut.
Impératif.
Vis ! Vois ! Lis ! Bois ! Construis ! Chante ! Pleure ! Ris ! Écris ! Aime ! Procrée ! Baise ! Chie ! Et souffre ! Trébuche ! Dors ! Oublie ! Consulte ! Espère ! Regrette ! Meurs !
Termes étrangers.
C'est d'un banal infarctus consécutif à une overdose de caoua et de shit qu'il mourut. On dit qu'il se tortilla quelques secondes avant de clamser.
Pictural.
Après sa mort il offrit au regards un beau camaïeu de vert, et sa peau craquelée dénotait un parcheminage trop rapide, la rendant impropre à l'enluminure.
Redondant.
On peut lire sur sa tombe : Ci-gît et repose à l'horizontale un macchabée cadavérique qui est décédé d'une mort fatale.
Martin
18-08-01 PIROU après-midi
Poème en 14 vers d’alexandrins, rimes suivies,
alternance rimes féminines et masculines, rimes visuelles, sont donnés les vers
1 et 14 d’après un poème (qui ne sera lu qu’à la fin) de S Mallarmé
La lune s’attristait. Des séraphins en pleurs
Serrent si fort leur poing qu’on eut cru des râpeurs
De fromage fondu. Une pudeur en acte.
Gris au fond de la nuit, un dé lance le pacte.
Gigi grande chaleur, hésite à reculer
Déjà toute alanguie et moi à basculer.
Ta langue mon hamac, voici l’arête flasque
un vide à l’estomac, une trop vaste vasque.
Jeter loin de la main, en un coup de poignet
Les rêves des lointains, une branche, un pommier
Pour faire sur sa peau, en ses cuisses pâmées
Jaillir de blancs bouquets d’étoiles parfumées.
Faire 12 vers de longueur variable suivant les 2
premiers. 1 contrainte supplémentaire, garder les 2 mêmes types de vers en 12
et 8 (alexandrins et octosyllabes) et garder les 2 mêmes rimes.
Poème de référence Maurice Donnay, Poète du Chat Noir
« Un jour un grand serpent trouvant un cor de
chasse
Pénétra dans le pavillon ».
Il se mit aussitôt, n’étant pas si bécasse
A se gratter le troufignon.
Des notes? Il en sortit des tas de sa carcasse
Tous en avaient plein le fion.
Une lueur, une douceur, une rascasse,
Peut-être même un papillon ?
Encore, en corps à corps, le pavillon de chasse
Epanouit son
lumignon.
Un dernier envol, puis… rien, plus aucune trace
Il s’embarqua dans un camion.
2 août matin à
la bergerie
O Salon - terines de mouton pour la bergère Stéphanie
Dans
le Cotentin
Pas de
place au mouton noir
A
découvert Stéphanie
Et
cette pauvre Stéphanie
Bergère
dans le Cotentin
A
perdu son bélier noir
Cette
bête au pelage noir
Mascotte
de Stéphanie
Tricard
en Cotentin
Anne Ca
Il
pleut, il pleut, Bergère
Ne
rentre pas tes noirs moutons
Habitués
qu’ils sont à la pluie
Nous,
Pirouettes, redoutons cette pluie
Aucune
de nous n’est bergère
Dans
notre assiette sont les moutons
Allons
voir les jolis moutons
Affrontons
ensemble cette pluie
Et
suivons la jolie bergère
Anne Ca.
**
Jeune
femme éprise de liberté
Qui
s'imaginait pouvoir élever
Au
milieu des brebis, un bélier noir.
Le
mouton avranchin broyant du noir
Dès
qu'il était privé de liberté
On
décida vite de l'enlever.
La
presse aida des voix à s'élever
Contre
tous les médisants à l'œil noir
Mandala
fut remis en liberté.
Brigitte
Depuis
hier que ça craCHINE
Bien
trop pour aller à la plAGE
Dans
la bergerie on s'y pLAIT
C'est
pour sa laine en plus du LAIT
Qu'elle
mettait de l'avranCHINE
Au
pré-salé en patûrAGE
Devant
cette éleveuse en rAGE
dont
Stéphanie souvent parLAIT
pas
question de courber l'éCHINE
**
Vive
les Avranchines, au pays des brebis.
A
savoir qu’ici quels beaux pâturages !
Et
quant à la couleur, mieux vaut choisir sa race.
Et
dans bien des ailleurs, blanche est meilleure race.
En
zone de prés salés, bon nombre de brebis
Le
noir ça fait désordre dans ces verts pâturages.
A mieux
y regarder, l’adage du pâturage
Homme
animal unis quant au problème de race.
Collectif
de terrain, chasseurs ou bien brebis.
Chantal
**
Tu me
parles de Mandela à Pirou
Moi je
pense à Nelson en Afrique du Sud
Tu me
racontes enlèvements et séquestration
L’apartheid
est mort. A bas les séquestrations.
La
capitale du racisme serait donc Pirou ?
Pardonne-moi :
je suis fille de l’Afrique du Sud
Nelson
dérive sur les côtes de l’Afrique du Sud
Libéré
des chaines de la séquestration
Mandela
vit heureux dans son bocage à Pirou
Colette Deflaux
**
Y a-t-il des Havres en Chine?
Avec des moutons noirs
Parmi les moutons jaunes
Questions rouges, questions jaunes
On ne laisse pas la presse aller en Chine
L’encre de Chine est noire
Le chien de bergère est blanc et noir
Il pleut sur les cirés jaunes
A quand Pirouésie en Chine
Jean Clais
**
Très
utile à connaître est la vie des brebis
Celles
des prés-salés broutent l’espace public
Celui
où terre et mer opèrent un croisement
Bergers
et éleveuses étudient croisements
De
races noires et blanches, d’avranchines brebis
Par
ici un bélier devient un bien public
Le
mouton est souvent le chouchou du public
Poétisons,
chantons, vivons le croisement
Copains,
cousins, copines, et mes sœurs les brebis
Marie-Hélène Lemoine
**
La triplette de Saint-Germain
Trois
brebis avranchines au Mont Saint-Michel décidèrent d’aller brouter
Conduire
le tracteur noir leur sembla broutilles
Car la
première la carte brouta
Quand
la seconde les freins brouta
L’engin
accéléra mais les autres l’arrêtèrent de brouter
Par
peur d’avoir en route d’autes broutilles
Elles
arrivèrent donc un mardi sans broutilles
Tirant
poussant le tracteur trois semaines sans brouter
Tellement
affamées que la troisième l’archange brouta
Nathalie
**
À
Mandela
Écoutez
bien l’histoire de mon bélier, l’histoire de Mandela
Si
vous la connaissez déjà, j’vous file une mandale
C’est
à cause de c’bélier-là que j’ai été mise à l’amende
Enfin,
c’était plutôt une menace, de m’mettre à l’amende
Car
j’savais bien qu’j’étais dans mon droit, en élevant Mandela
À
quiconque eût dit que je l’élevais mal, j’eusse collé une mandale
Ah !
Toi qui m’regardes de biais, tu veux une mandale ?
Toi
qui me l’as enlevé et séquestré, on devrait te mettre à l’amende
Moi
j’vous l’dis tout net, y n’tourne pas rond, ce monde-là.
Olivier Salon
**
Ah si j’étais brebis, je serais avranchine
Broutant face à la mer, le vent bouclant ma laine
Sûre que mes beaux yeux noirs charmeraient le Normand
Je passerais mes nuits, bravant l’hiver normand
Libre sous les étoiles de la côte avranchine
Rêvant de tricoter pour Proust des bas de laine
Délaissant les prés verts
pour des vers de Verlaine
C’est dans les prés
salés, panorama normand
Que la bergère chante la beauté avranchine
Rina
**
Sur la paille
Des femmes animaux
Mettent bas nos frères
Sœurs ou frères
J’aime boire à la paille
De nos terroirs animaux
À demi mots, animaux
J’aime vous retrouver en
frères
Douceur au coeur du brin de
paille
Sarah
**
Les brebis à la laine rase
Bêlent au bélier libéré
Venu repeupler les communs
Moderne idée que les communs
De ces prés à l’herbe rase
Des propriétés libérés
Broute, goûte être libéré
Toutes les laines en communs
Et tour à tour épaisse et
rase
Francis
**
Jusqu’aux muqueuses mouton
est noir
Tandis qu’un autre tête rose
Et un troisième au pelage
blanc
Tire la laine du tricot
blanc
Suis les motifs en chevrons
noirs
Le pull qui gratte nos peaux
roses
Fragile et douce elle vire
au rose
Filant laine du mouton blanc
Quand le hasard pelote noire
Nadège
**
Hop hop hop hop hop hop. Que
sautent les moutons
Quand
rêve l'éleveur loin de ses prés salés
Où
sont les Cotentins, les Roussins, l'Avrenchine !
Trouveront-ils
un jour un nouvel havre en Chine ?
Ce
pays aimant bien que les gens soient moutons
Mais
pour les transporter, le montant est salé !
Le
bélier lui aussi, devant les dessaler,
Devra
partir au loin...Ah ! C'est navrant ! L'échine
Basse.
Là-bas, celui qui fait la moue, l'on tond.
Françoise Guichard
**
Ils
ont une haleine de bêtes suiveurs
Et ne
rongent pas uniquement l’espace
Attisent
la discorde de la pomme trop salée
Ovins
tout-couleur de la côte salée
Unissez
vos efforts ne soyez plus suiveurs
Regagnez
les herbus et l’amour de l’espace
Le
circuit court gagne du temps sur l’espace
Ainsi
pour tous la note sera moins salée
A pied
sur l’estran nous deviendrons vos suiveurs
Yves Beauvallet
**
Goutte après goutte, boucle après boucle
Le fil de la bergerie
Se tisse, se tresse, se tricote.
Laine noire et grise de l’Avranchin la
bergère tricote,
Narrant au coin de la paille et de ses
doigts faisant des boucles,
Passion et labeur à la bergerie.
Liberté enfin recouvrée, la laine pousse
de plus belle et le monde entier tricote,
Mandela admire sa descendance de petite
boucle,
Les brebis indépendantes ont retrouvé leur
forme, et paissent loin de la bergerie.
Viviane
**
qu'est-ce
que j'y peux moi, si chuis noir ?
Ma
laine vaut pourtant bien celle des autres !
Messieurs
les jurés, promis juré, c'est un coup monté !
Avec
ma bergère, des alpages, on en a monté
Toujours
vaillants, sans jamais broyer du noir
Messieurs
les jurés, mesurez l'injustice des autres.
Personne
n'est pareil, que ce soit vous, moi, ou un autre
Puis,
sans me vanter, de tout le troupeau, je suis le mieux monté
Messieurs
les jurés, on en a marre de bouffer du pain noir.
Louise Grenier
**
Sous
la pluie, sur la paille, écouter Stéphanie
nous
parler de Roussin, Cotentin, Avranchin
Après
avoir cherché longtemps la bergerie
Nous
avons mis du temps mais à la bergerie
on
frémit, on s'émeut à ouïr Stéphanie
défendre
avec passion ses moutons Avranchins
La
plupart d'eux d'ailleurs, ce sont des Avranchines
qui
préfèrent l'air libre et pas la bergerie
vivent
les brebis libres, et vive Stéphanie !
Agathe
Rivals
2 août
Benoît Richter textée
Au pied du mont Olympe, vers deux
heures du matin, une ombre gigantesque se profila soudain dans les nuées. Après
dissipation de ces brumes nocturnes, la silhouette d'un géant apparut face à
deux féroces dragons qui défendaient un portail de bronze, monstres qu'il
foudroya l'un après l'autre d'un éclair vibrant jailli de ses poings nus. Le
portail s'entrouvrit et le géant, glissant dans les ténèbres tel un requin dans
l'Atlantique, le franchit prudemment, s'arrêta un instant devant les trois
cabanes de pierre qui lui faisaient face, les visita successivement, semblant
déçu en les quittant de n'y avoir rien trouvé. Une sombre forêt, plantée
d'arbres épineux très serrés lui barrait la route, mais le géant s'y enfonça
sans hésiter, comme protégé par une armure invisible, jusqu'à une clairière au
milieu de laquelle, pétrifié de bonheur, il crut reconnaître, brillant sous la
lune, les trésors volés par les pirates de l'imaginaire, à savoir : le
sceptre d'Ottokar, la lampe d'Aladin, les pommes d'or du Jardin des Hespérides,
l'anneau de Saturne, les ferrets de la reine, l’œil du cyclone, les œufs d'or
de la poule, et surtout, surtout, la robe couleur du temps dans laquelle il
crut (hélas, hélas) à cause d'une rafale, voir ondoyer le corps charmant de sa
bien-aimée.
Grâce à une nuage qui masqua un
moment la lune, il comprit qu'il venait d'échapper à un nouveau maléfice des pirates
de l'imaginaire, et il s'éloignait de la clairière, lorsqu'il vit un picatchu
(hélas), un salamèche (hélas) et un aspicot sauvage (hélas), étincelant de
couleurs fluorescentes. Il essaya d'attraper ces Pokemons mais les rata, à part
l'aspicot sauvage, ridicule reproduction en miniature d'un dragon, qu'il
écrabouilla, splatch ! Avant d'arriver enfin et par hasard, au seuil de
la maison des pirates, qui s'éclaira de façon automatique. Le chef des pirates
de l'imaginaire, Balladur en personne, armé d'une fourche, se trouvait devant
lui.
– Je
vous demande de vous arrêter, murmura Balladur avec délicatesse.
Elisabeth
Chamontin
16-08-02 J2 MATIN -
BENOIT RICHTER - TEXTEE -
Voir la proposition dite « Un conte »
Titrez d’1 phrase relativt longue qui tout en résumant la
chapitre qui va suivre et en nommant un 1er personnage, annonce le surnaturel
comme élu central du récit.
Les 4 premières phrases courtes et dialogues :
P1 : l’auteur fait mine de s’adresser aux lecteurs de son livre
^c^s’il allait démarrer la narration d’un conte classiq
P2 : Les lecteurs répondent en tombant ds le piège que leur tend
l’auteur
P3: L’auteur détrompe son monde avec tendresse
P4 : (sans chagt de narrateur) il annonce, dans les mêmes termes
que P1, l’objet qui sera au centre du conte, objet qui doit être banal et
décevant
P5 : continue la narration en précisant le portrait de l’objet
en question: banal, décevant, mais pas inutile
P6 : (aussi longue que
les 5 précédentes) raconte que le personnage du titre entra en possession cet
objet (comment le narrateur s’en moque) et précise métier, nom et surnom du
personnage, surnom en rapport avec un élu comique de sa physionomie. C’est ce
surnom qui doit être dans le titre du chapitre; le métier du personnage doit
être en lien direct avec l’objet.
P7 : + courte. Le N annonce que le personnage manifeste la joie
que lui procure la présence de l’objet en geste et en parole.
P8 : C’est le personnage qui parle. Il s’apprête, dit-il, à
appliquer à l’objet une transformation radicale qui mettrait sans aucun doute,
si elle était appliquée, un terme au conte
Le conte est le début de Pinocchio
Mon travail est fait à l’envers, je commence par 8, 7 puis de 1
à 6.
COMMENT GONZALO dit JUJU, MARCHAND DE SOUS-VETEMENTS TOUCHE PAR
LA GRACE GAGNE SON SALUT EN DISTRIBUANT GRATUITEMENT A SES FRAIS DES BRETELLES
SUR LES MARCHES.
P1 : Mes potes, j’va vous en raconter une, de bien bonne,
d’histoire, que vous croirez peut-être ou guère ou pas du tout, une d’il était
une fois ou cent fois, une qu’ya qu’la foi(s) qui sauve, une vraie embrouille,
quoi.
P2 : vous v’là déjà en train d’vous dire qu’ç’a y est, on est
déjà tout alléchés, tout régalés d’rigolades à venir, on aime tant ça la
bouillabaisse royale, y'a d’l’esprit, d’la vigueur, du punch comme on ravigote
au Ring Club, Chez Jo, surtout quand t’prends une dérouille
P3 : Et bien pas du tout chers lecteurs, rise d’otue
P4 : Ce s’ra un conte à césure, à fissure, à faille, à brisure,
à coupure, à éclature, à éclaboussure de rien, en deux mots un micmac à
bretelles.
P5: Une paire de bretelles, de pas banales, des tricolores, mais
toutes normales réglables qui r’montent un peu tout c’qu’appartient au falzard,
du « tiens tout » l’indispensable, le solide - qui c’est ici qu’a lu
« l’falzard et la nécessité »? -
P6 : Imagine ! Une paire d’bretelles gagnée au Bar du zinc
un jour d’loloterie, eh oui par l’Gonzalo, non pas au grattage ni au tirage,
des bien éclatantes à porter sur marcel bombé velu ou sur un’peau d’corsaire
tatoué, c’était l’mêm jour qu’la Soph elle a tiré la bonne bouboule, et qu’elle
a fait son strip vu qu’elle avait gagné l’string rouge à élastique doré mais
tout ça c’est du roman, on s’en fout, l’beau c’est la pastille à Gonzalo, Juju
qu’on l’appelle, lui l’a la crachouille bavante permanente au coin des lèvres,
dont il ne parvient pas à juguler le flot moussu…JUJU, il a la jubilante, lui
qu’est bi, bretelles / piano à bretelles, l’ jour place du marché j’t’la vends
la bretelle par paire et la nuit parquet -
saloon, la dispersante de suif avec le coutelas sur la piste pourvu que
ça glisse oh hisse - valse, tango, musette, java - là il s’les touche, s’les tire,
s’les tripote, les tripote, c’est ma paire, c’est ma paire, c’est ma très
grande paire, c’est pourquoi j’la cajole, la cage aux folles, il lui en
discute, c’est elle, c’est elle, mais dis - moi pourquoi qu’lui, l’marchand
d’bretelles, gagne une paire d’bretelles au loto?
P7 : Il jubile JUJU, moi j’resterais bien toute la matine su’la
terrasse à l’apéro à l’zieuter, inaltérable, intarissable, l’a l’ goût du
bagout des bas, des bouches, des babouches, des bastringues, des slips japonais
stop génésie qu’ont l’chauffoir à 44 °, des slip français estampillés Pernod
Ricard 45°… surtout qu’c’est un gars, Juju, heureux! Ecoute moi le !
P8 : Regardez bien, Mesdames, Messieurs, v’là un couteau, pas un
drapeau Mesdames, ni un tourteau, Messieurs, non, regardez bien, et en voici
une, les miennes, de paire, sans compter l’autre, eh bien oui Madame, de paire,
les voici, les voilà, qu’on me les coupe, hein on les coupe, coupez, coupez les
Madame n’ayez pas peur, ça s’rait quand même pas la première fois hein ma
p’tite dame, bientôt en un coup, tout ça s’ra réduit à un simple bout
d’élastique tout petit tout mou tout riquiqui, il se tend plus, il n’attend
plus c’est fini, Mesdames, Messieurs, mort, castré : qui qu’en veut? qui qu’en
coupe? et un et deux! hurry up dépêchez vous, on fouine pas les bouses, en l’an
2000 qu’on m’les coupe, plus de bretelles!
Jean-Philippe
Jean-Marc sur Raymond Queneau
1. poème à compléter
Tout cela n 'est pas très sérieux
On parle de la mort
On craint la maladie
On veut sauver la France
On a peur de souffrir
On pense à s'en sortir
On se demande quoi
On veut savoir pourquoi la guerre
Comment vont aller nos affaires
Quand donc la pluie s'arrêtera
Et qu'allons-nous manger ce soir
Ils se demandent quoi
Pendant que l'oiseau chante
Que le lion boit à l'heure
et que tant de rats grouillent
Tu te demandes quoi
Avec ton air de con
En regardant en l'air
Nous nous demandons quoi
Tous autant que nous sommes
Oui c'est bien ce que je disais
Tout cela est assez sérieux.
2e
Tout cela n'est pas très sérieux
Ou alors on dirait
On dirait que ça l'est
Salé comme les larmes
qui coulent de tes yeux
jusque dans tes chaussures
On se demande quoi
On s'demande comment
Quand et où et pourquoi
c'est la vie c'est comm' ça
Ils se demandent quoi
Quel dieu quel moissonneur
De l'éternel été
En regardant la lune
Tu te demandes quoi
Si c'est oui si c'est non
ou bien si c'est peut-être
Nous nous demandons quoi
Nous nous demandons quoi ?
Oui, c'est bien ce que je disais,
Tout cela est assez sérieux.
3 :
Si tu as du vague à l'âme
Mets la musique que tu aimes
et laisse dans cet abîme
plonger comme un seul homme
tes noirceurs et tes brumes
comme les oiseaux
font.
4:
Sous le nez une moustache
Et sur le front une mèche
Le reconnaissez-vous ?
Chiche !
Mais oui c'est le chef des Boches
Des nazis la coqueluche
On n'peut pas rater sa tronche
Devant lui tout l'mond' se couche
Pourtant, même Hitler calanche.
5:
Pas de ça Lisette
Pas de quoi faire la fête
Pas d'abri, pas de cachette
Pas de Calais et pas de l'oie
Pas de joie
Pas d'espoir et pas de galette
Pas de jeux pas de devinettes
Pas de vis et pas de molette
Pas de vers à soie
Pas de petites bêtes
Pas de justice et pas de lois
Pas de foi
Pas de cacahuètes
Pas de noix et pas de noisettes
Pas de picaillons à la quête
Pas de noix et pas de noisettes
Pas de cacahuètes
Pas de foi
Pas de justice et pas de lois
Pas de petites bêtes
Pas de vers à soie
Pas de vis et pas de molette
Pas de jeux pas de devinettes
Pas d'espoir et pas de galette
Pas de joie
Pas de Calais et pas de l'oie
Pas d'abri pas de cachette
pas de quoi faire la fête
Pas de ça Lisette
6:
Pour que le bras fléchisse, pour
que le genou plie, pour que le front se plisse, pour que le dos se courbe,
Il faut qu'un collier, il faut
qu'un boulet, il faut qu''un joug, il faut qu'une prière
Appuie durement, appuie
simplement, appuie doucement, appuie longuement
Sur quelque chose du corps qui
pourrait bien être relié à l'âme
Elisabeth Chamontin
Francis TABOURET
1) Dans un rectangle : 10’, sans écrire on compose un poème dans
la tête, j’apprends, je le répète: se concentrer longtemps sur un objet, être
attentif à la musicalité boucle lancinante, puis l’écrire tel que:
Arcs de cercle, un sûr, deux, trois, quatre, cinq, six
Un garage, des roues, on croirait mais nul ptyx
Poèmes de vélo, poésies volées, lovées
Poèmes à rayon, poésies emparées
La récitation hésitante donne au poème sa qualité, la recherche
2) Rectangles: 1 2 3 4
9 12 13
16
5 6 7 8
10 11 14
15
Une vision horizontale et une vision verticale
Fleurirait un carton au bout des tiges
Tangueraient des pendus, dans leurs vertiges…
Entre les arcs l’art de simples arceaux
De parois de douches mais pas de seaux
De gouttes d’eau, de matelas, plus belle
Herbe tendre, humide pelouse, vers celle
Qui s’efface, sous la pluie, sans un cri
Un bic, une averse, à l’inverse, écris!
Entre les pierres serpentent les failles
Se rêvent verticales, ou bien défaillent?
Touffe à touffe s’étouffent les prés verts
Je lèche tout le mur dans un travers
De lumière fanée. Seuls, à la proue
Enlacés, je les vois, ils s’ébrouent
Glissent dans un flot de sombres poteaux
Qui rampe au sol? Serait-ce un râteau?
TEXTEE: Consigne générale: texte sur le monde du travail,
désabusé, non dépourvu de poésie, rimes suivies , entre 4 et 15 pieds, AA, BB,
CC…
Commencer par donner votre profession et son
lieu d’exercice
Présenter un paradoxe
Poursuivez par une banalité
Evoquer un voyage
Exprimer
vos
goûts
en matière littéraire
Revenez à votre quotidien professionnel
Tout en évoquant d’un mot le temps des colonies
Appeler la sagesse populaire à votre secours
Décrivez une de vos tâches de travail
Répétez cette tâche ou
ce geste en 2 variations différentes
Evoquez les inégalités
dans le monde des transports
Recopier les vers 13
et 14
Concluez
Mon taffe au boulodrome est d’être pétanqueur
S’approcher du bouchon sans l’atteindre, farceur
Tirer ou bien pointer avec la même chance
Ca m’souvient l’lac d’Assouan, non, c’était pas en France
Moi j’aime les sonnets au guidon d’mobylette
Les rondeaux et les lais, les belles pirouettes
Les nouvelles des cieux, les récits écorchés
Les actes d’un théâtre aux amours ébréchées
Je mesure les points avec un centimètre
M’rappelle les négros, arrêtaient pas d’se mettre
Comme disait l’beau Jacky, quand on a que l’amour
Il vaut bien mieux tirer que pointer chaque jour
Fous les panards dans l’rond et bing badaboum craque
La plombée, un carreau, hop! pas un coup d’arnaque
Pas comme la Ninon qui t’factures quand tu t’rates
Quand ya rien qui s’dilate et même pas la rate
Fous les panards dans l’rond et bing badaboum craque
La plombée, un carreau, hop! pas un coup d’arnaque
Roule aboule tes boules et débourrons les poules
Sushi ou camembert, sois gai, ris et roucoule
3 août -
O Salon - disparition - village fantôme
: poème fondu
Il y a plus
de vingt-cinq ans, un petit village de la côte ouest du Cotentin rêvait
d'expansion
En bord de
mer, lovées au coeur de la dune, cent vingt maisons avaient poussé comme des
champignons
On avait même bâti un complexe en
béton pour abriter une piscine et une boîte de nuit
Personne n'imaginait alors que ses
murs serviraient d'espace d'expression à de nombreux artistes
Tandis que Parisiens, Belges et
Hollandais se disputaient l'achat des villas les mieux placées
Personne n'aurait eu à l'idée que
d'autres Parisiens, belges et Holandais
Vingt ans plus tard déambuleraient
ici cherchant l'inspiration au milieu des ruines
Car les promoteurs d'Aquatour
n'ayant prévu ni routes ni canalisations,
Cela eut pour conséquence que le
permis de construire fut refusé
Artisans et propriétaires
abandonnèrent ce village en faillite et depuis
Le ciel pleure entre la mer et la
lande
Ses larmes acides ont troué tous
les toits
Les fenêtres ont fondu sous le
soleil
Les ronces ont étouffé les pierres
Maisons des courants d'air
Espace de créations éphémères
Le temps œuvre, dévastateur
Village fantôme
Effacé
Brigitte
Soupir
d’enfouissement
Les voliges gîtent, ébranlées par le vent
Les parpaings s’affalent en gravas blancs
Revanche de la nature sur l’homme.
Que le sable enfouisse la chimère,
Les tags sont œuvres éphémères,
Que reviennent les oyats.
Ô murs, bons débarras
Rendez nous les dunes
En creux de lune,
Où bien mer
Viendra
Là.
Philippe
La
disparition
Toutes ces énergies pour construire en
cet endroit
Leur vie qui s’écroulera au bord de la
mer
Sans penser que seul l’argent ne suffit
pas
Pour, face au temps, résister aux
tourments
Mais sur les murs abandonnés
Des elfes gambadent l’été
Et dessinent leurs beaux rêves
Puissants et éphémères
La disparition
Etait certaine
Sur la dune
Les rêves
Restent
Bénédicte Gallée
Antoine 1. Textes homéotéleutes Texte avec un maximum de mots se terminant par la même syllabe. Queneau
« C’est pratique, nous pronostique Dominique, alors qu’il s’implique dans sa création artistique,
avec cette météo catastrophique, pas de risque, sous les portiques, qu’un moustique nous pique. »
Je m’applique, tout en écoutant ce qu’il explique, assise sur un chardon qui pique, à dessiner une magnifique bernique.
Brigitte
Antoine 2 Terine poème à permutation de «3 strophes de 3 vers avec 3 mots rimes (123/312 /231)
Les mots sont extraits d’un article du journal
Proposition supplémentaire de métrique en décasyllabes.
On peut appeler un bulot buccin
On peut appeler un buccin goglu
Lequel s’appelle aussi calicoco
C’est pas tropical le calicoco
Non Non le bouzin c’est bien le buccin
C’est normand et normal pour le goglu
Est-ce reconnu par google goglu ?
Non non coco tape calicoco
Ou bien encore plus succint buccin
Antoine Debergues
*********
Ces enfants qui ne pensent qu’à leur jeu
Pokemon et pas d’autre activité !
Balade en famille ? ils traînent du pied
Faudrait leur mettre des roues sous le pied
Se laisseraient-ils prendre au jeu,
Réguler leur trop plein d’activité ?
A l’école toujours en activité
A la récré, le monde au bout du pied
La balle et le ballon font le jeu.
***********
Quand l’écriture est devenue un jeu
Toute la journée en activité
Les Pirouésies c’est vraiment le pied !
On peste bien fort quand il manque un pied
Toute la semaine on se prend au jeu
Et chacun choisi son activité
Fichu compte-rendu d’activité !
Je te le dis, c’est vraiment pas le pied.
Tu manques aux ateliers, c’est pas du jeu ;
Brigitte
Mardi 2 août 14h
Ateliers off enfants - Brigitte:
1. haïkus d'été ou de pluie puis jeu de dés pour lecture combinatoire
ressac des marées
détrempe les vêtements
dessous je danse
douce et chaude
vague rafraîchissante
paradis perdu
des habits légers
plage oubliée, désertée
L'été est bien là;
Antoine /
3. Haïkus inspirés de Haîku la praline de Henri Le Tellier
Haïkusin:
Gros pour un moustique
généalogiquement,
proche, presque frère
Haïkupure :
Quotidiennement
à la une et faits divers
crime et châtiments
Haïkuyon:
Femme volatile
Le monde entier au courant
Et lui le dernier
Haïkuvert :
Ciel nuageux
bien disposé sur la nappe
mis dans l'enveloppe
Haïkuverture :
Nappe du gâteau
au chaud et en sécurité
Embrasse le livre
Haïkuku :
Aïe! Pauvre poussin
viré du nid d'un coup d'aile
éclosion posthume
Brigitte
MERCREDI
BENOIT (et JEAN MARC)
L’art de mêler plusieurs lignes mélodiques, c’est la fugue à 2,
3, 4 voix…
1er TEMPS: écrire un poème sur un phénomène naturel extérieur
sans JE
8 vers
Chaque vers autonome, se termine par un point mais sans rimer,
dans unstyle homogène et on compte les mots de chaque vers.
On mesure l’intime naturel d’un flocon grâce à quelles
équations -12-
Que mesurer d’autre cet hiver, les pas les pieds seront comptés
? -14-
Un ciré de neige s’est couché sur le village fantôme au haut de
la dune -16-
Avant que les pelleteuses ne le réduisent en cendre en décembre -11-
On connaissait la relation entre l’eau et le flot mais la
relation entre le flot et le flocon quelle est-elle? -21-
Les routes futures du village seraient protégées du gel grâce
aux marées, aux flux -14-
Après les pré salés les architectes réunis de la Marche et du
Calvados inventeraient le village salé
-17-
Il a neigé tant de silences sur les ajoncs, les bétons, les
solives -13-
Alors on explique qu’il faut gonfler le poème précédent par
l’adjonction à l’intérieur de 8 vers d’un poème miroir : même rime et même
nombre de mots, style homogène, point de vue homogène mais radicalement
différent du premier. Utiliser le JE pour changer de point de vue , de style,
notre point de vue, de l’intime. Chaque vers est enjambé et constitue une seule
phrase.
Je me souviens de sa peau de porcelaine, mon Dieu quelle
émotion, -12-
De ses goûts, le bon, le prétentieux, le chatouilleux, on
l’envoie au Crazy, -14-
La môme, cochonne de l’oeil, gigot d’agnelle, mi molle mi
froide, bourrée de thune -16-
Qu’a partout des colliers, sous les dessous, de l’ambre -11-
Qu’ a aussi oeil malin, qu’ aime jouer à courte paille, en robe
du soir, ses hoquets à il ou elle, -21-
Car âmes et vaches ont toutes même parfum, mêmes celles sans
autres que Dieu -14-
Aimait tant se hâler dans les allées/venues qu’en un éclair
parmi les ombres est allée, -17-
Sans confondre bourgeon avec jonc, ni midi avec midinette, à
caresser les olives -13-
O Salon Le CONTREPOINT
BACH une fugue en langue parlée, un thème, une première voix et
continue
une 2ème voix et continue,
une 3ème voix et continue
en décalage avec variations
Fugue, canon à 2 voix, 2ème voix en décalage dans un temps.
La musique encourage la polyphonie, la symphonie, l’oreille s’accorde
des accords… cacophonie
Jean-Philippe
Un béret d’intello
Des lunettes de maffioso
Un béret d’intello
Un sac sur le dos
Des
lunettes de maffioso
Que porte-t-il donc là?
Un
sac sur le dos
Et là, et là, et là?
Que
porte-t-il donc là?
Les tifs collés au mégot
Et
là, et là, et là?
Des croquettes pour le chat
Les
tifs collés au mégot
Pas de poisson-chat ni de rat
Des
croquettes pour le chat
On croirait une fable
Pas
de poisson-chat ni de rat
Il manquerait la morale
On
croirait une fable
Dans ces lointains, dans le pré vert
Il
manquerait la morale
La mère fait du tricot
Dans
ces lointains, dans le pré vert
Quand mourir leur tarde
La
moutarde est leur rire
Sur une chaise de bois de hêtre
Sûre
d’en être une baise de choix!
Les voici tous les deux
Voyant
les doux cieux
Accouplés, la mort se prélasse
Hélas
le sort lui prépare un coup
5 marmots d’un seul coup
Pas
un seul mot y en a marre
Pour un descendant du Sebasto Pour
un descendant du Sebasto
Sans dent c’est pourri les bastons Sans dent c’est pourri les bastons
4 août
Olivier Salon matin : long/court
L'immatriculation de l'oiseau
migrateur
C'est très dur
Cérébos l'apprivoise et Beauvallon
l'attrape
Dans des rets
L'Alsacienne essaie de l'empêcher
d'émigrer
Vers le sud
En nourrissant l'oiseau d'ordures
succulentes
pour son bec
L'immatriculation devient donc
inutile
c'est très bien.
Elisabeth Chamontin
Nadège - poème de migration : 6 vers de 6 mots et faire migrer un
mot
Bagage au nid par Monsieur Pigeon
Nouveau bagage deux miles plus
loin
Aucun inutile bagage pour la
traversée
Ormis l'ornithologique bagage,
l'oiseau
ne s'encombre de bagage, sauf
un gramme de graisse en bagage
Brigitte
Martin Granger 14 h
Un insecte indéfinissable
Le 4 août, vers 13 h 30, en
revenant d'une promenade au havre de Geffosses qu'animait avec son habituel
brio notre expert ornithologue Yves Beauvallon, nous remarquâmes, une fois
entrés dans la voiture, un insecte collé sur le pare-brise. Cela ressemblait à
un papillon de nuit sans ailes, ou à un hybride de ver et de chenille, et cela
remuait avec difficulté. Je regrettai à cet instant l'absence d'un expert
entomologiste à mes côtés et fus tentée d'actionner le mécanisme des
essuie-glace bien que par extraordinaire la pluie se fût arrêtée de tomber,
afin de me débarrasser de la chose, qui détournait mon attention de la route
sur laquelle je transportais avec moi quatre festivalières. Fort opportunément,
il prit à cette route la fantaisie de tourner, ce qui est tout de même curieux
quand on pense que le relief du Cotentin n'exige nul contournement de colline
ou de montagne à cet endroit, et ce virage subit eut pour effet, par celui de
la force centrifuge sans aucun doute, d'éjecter l'animal indéterminé hors de
notre vue. Là dessus, nous rentrâmes au presbytère.
Elisabeth Chamontin
2: exercices de style
Adresse au lecteur :
Sache, ô lecteur incrédule, toi
dont l'autosatisfaction confine au mépris injurieux, que je naquis, cela te
paraît incroyable, n'est-ce pas , dans le lit même où naquit ma mère, ma propre
mère.
Chiffres.
Au 22 avril 1923 répondait ainsi le 15 juin
1948, date auxquelles 1 seul et même accoucheur délivra sa femme, puis sa
fille.
Météo. Pleuvait-il ?
Faisait-il beau ? Le béb n'en a cure, mais juin est en général chaud dans
la vallée du Rhône, où toutefois le réchauffement produit par le soleil peut
être tempéré par un violent mistral.
Lipogramme en s
: Voilà, on naît, on vagit, on
vit, on meurt, et naître me plut beaucoup.
Eau de rose :
Qu'elle était fière, ma maman chérie, et qu'il
était heureux, mon gentil papa, devant le joli bébé souriant que j'étais
!
Gastronomique.
La banane écrasée avec du sucre,
la bouillie lactée, les sardines à l'huile, disparurent assez vite pour faire
lace au gratin dauphinois, aux pommes salardaises, au ragout d'encornets à la
rouill et à la soupe au pistou, plats arrosés tour à tour de côtes du Rhône, ou
de Chablis.
Interrogatif.
Pourquoi habitai-je successivement Toulon, Lorient,
puis Cherbourg ? Mon père n'était-il pas marin, par hasard ?
Mots étrangers.
Yes he was ! Dans la Royale il drivait des submarines,
gottfordom ! What a man !
Monosyllabes.
Un père sous la mer c'est drôle
n'est-ce pas ? Ma foi, il n'y a pas de mal à ça. Tous les psys le savent.
Administratif.
Madame, Monsieur, j'ai l'honneur
de signaler à votre attention que les nombreux déménagements que l'enfant subit
pendant la première partie de sa vie, loin de le rendre instable, peuvent au
contraire lui donner une faculté d'adaptation hors du commun. Espérant que vous
en tiendrez compte pour la suite, je vous prie d'agréer, avec mes remerciements
anticipés, etc.
Limande/forgeron.
Si la limande est plate, ce n'est
pas parce qu'un forgeron lui a tapé dessus sur une enclume, c'est parce qu'elle
fouille le sable et s'y cache : de même si j'ai changé tant de fois de
boulot dans ma vie, ce n'est pas par instabilité mais grâce à ma facilité à
m'adapter et à saisir les opportunités qui se présentaient.
Alexandrins cachés.
Je fus éducatrice dans un IM, je vendis des
falzars chez Thierry et Sigrand dans la rue Neuve à Lille, j'écrivis pour Havas des trucs publicitaires,
et pour Damart les textes de leurs catalogues, quand vint le Minitel je m'y
intéressai et devins concepteur dans le multimédia. Lorsque Internet parut ce
fut la même chose. Mes deux enfants pourtant grandissaient de conserve.
Léger.
La retraite, on s'en fait tout une
histoire, mais c'est rien du tout ! Pfff ! Enfin on peut s'amuser,
se lever tard, aller voir des expos, rigoler avec des copains.
Onomatopées.
Aïe mes reins, ouille mon pied,
arrrgh mes doigts, arrff l'arthrose, ouille ouille ouille jme rouille,
rhaaa ouch ma tension !
Controverse.
Certains prétendent que la
retraite c'est le pied mais bernique, la retraite c'est l'arthrose, le col du
fémur, le cancer du côlon et tutti quanti. Il faut que je me surveille
??? Je voudrais bien vous y voir, vous les jeunes. Je ne suis pas
d'accord !
Enflammé.
Ah ! Rire jusqu'à mon dernier
souffle ! Mépriser la maladie, me réjouir de l'énergie de mes enfants et
de celle de mes petits enfants, et mourir d'un seul coup à un âge avancé
!
Agricole.
C'est un terrain oblong d'environ
2 m 50 sur 30 m, bordé de fleurs, où pousse une pelouse verte soigneusement
entretenue, dans une terre grasse bien arrosée, et de quelques arbres
ornementaux régulièrement élagués. On l'appelle « jardin du
souvenir ».
Olivier Salon 14h Poèmes à compléter
1. extrait de "Le grand
cardiaque " Achille Charré
Que ce soit aux frontières indécises et douloureuses de la
banlieue
Ou dans le cœur meurtrier d’une grande cité
J’aime les palissades tristes quelque peu délabrées
Prises à
l’assaut d’un bataillon de lierres à la conquête des cieux.
Je ne dédaigne
pas non plus celles plus récentes et sans un creux
Qu’une armée
de petits jeunes quelque peu désoeuvrés
Avec leurs
bombes à tags se sont appropriées.
Après avoir
quitté les terrains vagues bien encadrés de mon neuf-trois natal
Entre autre
le « pré kodak » ayant abrité mes rêves d’adolescent
J’aime
encore plus les murs ouverts à tous vents
Hantés et de
gentils monstres et d’un ours blanc peu banal
Que l’on
découvre par hasard de l’autre côté de la cale
Rendez-vous
des tagueurs et aussi des poètes au sortir de La Cale
Décimés dans
la dune de ce petit village du littoral normand.
Brigitte
2. Sonnet abab abab ccd eed / Fernand
Desnoyer
Vue prise au bois de Boulogne
Du fond de l’horizon, le soleil
faisait feu
Comme une batterie, et balayait
la route.
Au bord de la clairière, empestaient quelques pneus
Près d’un touffu bosquet, un bus vidait sa soute ;
Et la noire migrante enlevait sa moumoute.
Dans un transit pourri, se jouait un pas de deux ;
Dans une Cadillac, deux mecs cassaient la croûte
Tout en s’entretenant de leur malchance au jeu
Sans vouloir se cacher, cuisses et seins offerts
A l’hôtel du désir, s’exhibaient en plein air
Près d’un touffu bosquet, ça discutait à perte ;
En expliquant comment cette belle Suzy
Essayant de calmer, à propos de son zizi
Un provincial client, dont la
face était verte.
Brigitte
5 aout matin
Amélie Charcosset - Poème de
marche
Poème de marche (avec
Amélie Charcosset)
Le vieux mur entoure un jardin
délaissé,
Des roses trémières, des glaïeuls,
des pivoines
Et la douceur du vent, du soleil et
des champs
J’aime.
Un tracteur nous dépasse, le labeur
quotidien
Ramassage des huitres ou celui des
bulots
Une sculpture de paille dans l’odeur
de l’été
J’aime.
Le crissement de nos pas, nos
rythmes, nos silences
Et le poids de la vie dans chaque sac
à dos
Poursuivant nos chemins vers le bleu,
vers le gris.
Nicole Dedonder
Martin
Racontez un naufrage dans lequel les vagues seront représentées par une double alternance dans votre texte. Chaque strophe est codée au moyen de 3 chiffres : nombre de syllabes des vers impairs, nombre de syllabes des vers pairs, nombre de vers de la strophe. À chaque strophe, on ajoute ou retranche une unité à chacun de ces nombres. Le zéro est interdit.
Exemple en partant de 2 5 4 :
La toile
Se déchire enfin
Dévoile
Un banc de dauphins
En opérant -1, +1, +1, on passe à 1 6 5
Ô Superbes mammifères
Vos
Nageoir's fendent les mers
L'eau
En opérant +1, +1, -1, on passe à 2 7 4
Ruisselle
Sur votre peau grise et lisse
Et telle
Pet sur toile cirée glisse etc.
Et voici le texte réalisé en atelier :
Tribord amure
L'esquif
Près d'un récif
Baigné de saumure
Gîte
Vacille et se couche
Vite
Il faut border l'écoute
De foc
Il faut changer de route
La coque
Racle contre le roc
Les marins n'ont pas le temps
D'affaler
Gonflant les voiles le vent
Fait peser
Des forces formidables
Sur le navire
On peut s'attendre au pire
Et quand se rompent les câbles
Dans la cale
On verse sur un banc de sable
Fatal
Situation lamentable
L'inspection révèle un trou béant
Sous l'étrave
L'eau s'y engouffre tourbillonnant
C'est très trave
Il faut compter les morts et les blessés
Les disparus
Douze marins finiront dévorés
Par les morues
L'officier lui finira décoré
4) Ondulation micro-macroscopique : racontez un événement en alternant les points de vue (proche / lointain) d'une strophe ou d'une phrase à l'autre.
Le plomb forgé dans les étoiles
Dormait depuis la nuit des temps
Dans des veines inaccessibles
À l'abri d'obscures montagnes
L'ayant fondu dans un creuset
Gutenberg coula dans des moules
Cette soupe chaude d'atomes
À la dense plasticité
Et l'imprimerie était née
Qui devait révolutionner
L'humanité dans son ensemble
En permettant que les idées
Qui ne sont que des avatars
Des réactions neurochimiques
Et des courts-circuits cellulaires
À l'œuvre dans notre encéphale
Se répandent sur la planète
Et changent la façon d'agir
De l'espèce homo sapiens
Et par extension son milieu
Jusqu'à saturer de charbon
Réduit à l'état de poussière
Les poumons du jeune asthmatique
Et la pierre des monuments
Imprimerie c'est grâce à toi
Qu'un jour l'homme pétri de science
Quittera sa vieille planète
Pour polluer d'autres cieux !
Promenade Havre de Géfosses avec Yves B et OS
Le vol des oiseaux, les ailes se déploient, se rabaissent, ailes
longues et courtes,
mots longs dits lentement
/ mots courts dits rapidement
Poème migratoire
BIOLIGODECOLKOSOLOGIE
Sexe / âge / date la / trou d’la date
Raie dure / durée / s’exbague du / bas que tu bagues
ORNITHOEGOSILLOCOLLE
tué trop lent / volant / lent vol
Tiré tué / piégé tué / trouvé / capté / capturé tué
ECOLODEGOBILLOLOGIPETE
chat chat chat 10 pour cent chat chat chat tué tué tué
tué chassé / tué chaland / non chaland / pie égée / si légère
par la mer / un
gram’d'âme / tué tué tué
EMINIGRATIONOPHILUGE
Trans transe Transi Transit / âge sexe / vol de nuit
Nue nu nue moi
no no no
Jean-Philippe
APRES-MIDI
Avec JM R
Poèmes goût/ toucher
Limerick en 5 vers
: A Alexandrins
ou octo + décalage en 5
A Dernier vers avec recul
B
B
A
Salé
Qui? Papa n’happa pas, Papa a peu papilles
Mais a beaucoup appât. Hume que Papa fille
Cucu amer, sale est (salé) Papa. Pis quand le fit
Se régala Papa, un os de chienne hi fi.
Pas ragoutant Papa, a trop joué aux billes.
C’est un oeuf: 7 - 1 - 9 (Bourges)
109
Laisse, prie, palpe, raboute
Pis
car est-ce elle ou caresse lui
Poème
évident d’oeuf
Il suffisait d’y penser
Donc
C’est un oeuf de Colomb : évident
Pire
C’était trou à, c’est tais toi
Mais
C’était toi, 6 et 3, 13 et 3
D’après Jean Jouy poète de l’écoute et de l’extase
Les cinq sens et les couleurs (avec Jean Marc)
Je rêvais
que je caressais une panthère
Qui me
mangea dans un silence assourdissant
Réveillée
par l’odeur du café
Un carré de
chocolat me réconforta
Bénédicte Gallée
Trident (J. Roubaud)
5 - 3 - 5
Le toucher, un souvenir d’enfance, lointain
CHE / toucher
Un béret, la barbe
Guevara
Le tout Che chez tous
CHE
2
Le tout, c’est d’avoir
la pratique
Hello Che Léo
DENT
Tant il se ridait
Le trident
Qu’il mit son dentier
SOUS
Venir du dessous
Souvenir
d’un parti de rien
ENVOL
Gardé dans mon coeur
Souvenir
Oiselle sans nid
Tridents (l’ouïe)
Dans le
cimetière
Les graviers
Crissent sous mes pieds
Ding ding dong ding ding
Dong dong dong
Ding ding
dong ding ding
Un léger frottement
Soudain fend
Le silence des morts
Le drapeau
de France
Soupira
Battu par les vents
Fin
bourdonnement
En
conciliabule
Un bruit de
sabots
Silouhettes
Passent les
chevaux
Léger
grincement
Tôle
froissée
La tente
s’effondre
Bénédicte
Roman ultra bref (avec Benoît)
Avec des
story cubes
La liberté
Chapitre
1
Philibert
était prisonnier dans un pays étranger. Il rêvait depuis sa cellule de son
ancienne liberté d’enfant jouant au ballon. Les jours et les nuits passaient
indéfiniement et il s’imaginait qu’un poulpe géant venait détruire l’unique
petite fenêtre à barreaux qui le retenait captif dans ce château de fée qui
pourtant aurait fait rêver un enfant.
Chapitre
2
Alors qu’il
était tombé malade, une part de son cerveau lui dit que par la pensée, il
pourrait décrocher la lune. On ne lui prendrait pas sa liberté. En tirant une
manette son esprit prendrait son élan pour attraper son rêve au vol et le voir
se réaliser illico. C’est alors qu’il vit la cible dans un coin de sa cellule.
Elle lui chuchota : « Atteins mon centre et tu verras. »
Chapitre
3
Pour
atteindre la cible, il faut ouvrir l’œil et lancer la flèche. Pourtant il
faisait très sombre dans cette cellule éclairée par une maigre lampe. Il tira
et qui vit-il apparaître à ses
côtés : Oscar, son ami d’enfance. C’est la meilleure chose qui pouvait
arriver. Tout à leur joie les deux amis se sentaient libres bien que toujours
déténus.
Chapitre
4
Des jours et
des nuits passèrent. Pour tromper l’ennui, Oscar et Philibert projetaient de
parcourir le monde. La cible qu’ils avaient oubliée dans un coin, un matin leur
déclara :
« votre
libération est proche ». Une main apparut et saisit une allumette.
Celle-ci s’enflamma et mis le feu à la cellule. C’est alors que le poulpe géant
accompagné d’un homard démontèrent les barreaux de la petite fenêtre. Et les
deux amis s’échappèrent.
Bénédicte Gallée
J JOUET le 5/8/16
Promenade chez Robert et Christiane dans l’arboretum
CONSIGNE ANTERIEURE DU MATIN: Comment faire un tour, du
collectif?
* Se mettre en cercle
Inventer les consignes
Prendre les impulsions données par les textes
qu’on reçoit
Homogène
Ne pas contrarier le texte de façon négative
1) 1 mot qu’on
veut voir explorer
2) 1 mot avec
le 1er
3) Répète à
l’identique le 1er mot
4) 1 phrase qui
reprend à l’identique le 1er mot
5) 1 question
avec le mot
6) Réponse
7) Reprend le
1er mot avec un vers différent de celui du vers 2
8) LONG:
plusieurs lignes, avec le mot initial
9) Reprend le
1er vers tel quel
10) 7 verbes à
l’infinitif différents les uns des autres
11) 1 question
différente
12) Nouvelle
question différente des 2 premières
13) 1
alexandrin
14) 1 adverbe
(termine)
Faire un dizain de déca à la Maurice Scève écrivain du 16ème
« Délie » avec rimes, présence de 10 ans, de décennies et Robert dans
le texte
AABAB CCDCD
Robert Haut
A l’arboretum un homme t’attend.
Quarantaine épousée à Carentan
Retour à Saint Quentin ? la cinquantaine
La nonantaine? Une valse, cent ans
Puis le silence auprès
d’une fontaine
Voici dix ans! Non pas de lointaines
Pirouésies! Qui dansera la centaine?
Garder l’antan ce serait bien tentant,
Les vents d’anges récoltent la vingtaine
Robert toujours fredaine ses vingt ans.
Jean-Philippe
L’APREM du 5/8/16
Le vivant parle aux morts ou l’inverse
comme la poésie grecque
« vous qui passez sans me voir », « ce que vous
êtes nous l’avons été »
Epitaphe: un tour de cimetière, on est jamais mieux servi que
par soi-même.
Noter, regarder, s’imprégner pour une épitaphe: 3 formes
Epitaphe classique comme Musset « Plantez
un saule au cimetière… » quatrain octo syllabes rimées en 1 seule
phrase rimes embrassées ou croisées
Mode moderne: 7 vers libres, pas de rimes,
syntaxe bousculée cris, sons, onomatopées
Une petite boîte 6 vers : 778Variable87, ne
riment pas, une phrase unique, pas de nom dans les vers si on met un nom dans
le variable (ou pas de verbe,…)
Il entreprit, tel un canon
A la mitrailler la bourgeoise
De sa ratatouille sournoise
Finit poète au cabanon
On nabot fouiller les îles, les fils, les ans
Elle a beau me peler le jonc et peler le Jean quand je me tends
On nabot aimer le jeu, je, je tant
Légère, urgente, écris-moi :
Gîs, eux à haine, Jean comme j’enfile
lie peu, lis beaucoup, Jean Philippe
Fais gaffe mon beau « J’enfile »
Viens ici qu’on t’affranchisse
Pas futées celles qui précèdent
Jean-Philippe M
Dit « J’enfile »
Oublie quand elles crient je t’aime
Sont si sots ceux qui reposent
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