TEXTES EN BALADE – PIROUESIE 2024
Nicole Desjardins et autres
participant(e)s pour les textes communs.
Poème de plage commun
Lundi 29 juillet 2024
Animateur Yves Beauvallet
Thème : Les quatre éléments.
Autrices : Nicole Desjardins, Marie Wallet, Rina (?)
et ?
Il paraît
que la terre est en danger mortel.
Nous, les humains, en sommes les plus responsables.
Quand tu marches sur elle, elle crie, elle appelle.
Il te faudra apprendre à recycler le sable.
Car, quand la terre se venge, elle se met à trembler.
Il te faudra apprendre à recycler le sable :
Le sable et,
puis, ta vie ; tout va devoir changer.
Pourvu
qu’elle ne s’embrase, ne fasse table rase.
La mer monte
à l’envi, grignote le sable gris.
Pourvu qu’elle ne s’embrase, ne fasse table rase,
Terre, terre
s’estompe comme peau d’orange.
Je voudrais que le temps nous ramène au néant.
Je voudrais
que le temps nous ramène au néant ?
Adieu les
dinosaures, adieu les pâquerettes !
Adieu les
rossignols et puis tout le vivant !
Adieu aussi,
l’Amour, si c’est notre requête…
Haïku
Mardi 30 juillet 2024
Animatrice : Nadège Moyart
Thème : Dans la tourbière de Mathon
Rosé(e) du
soleil
belle myrte
du marais
cela donne
soif.
Puis haïku d’endurance :
Bière dans
la tourbière :
Apportez vos
verres.
Royaume du
spongieux.
Aulne
couleur cuivre
s’incruste
au bord de la mare
Un œil te
regarde
Grenouilles
et crapauds ripaillent
C’est le
Graal du râle
Tautotomie
de l’orvet
dans la
molinie
C’est
toujours la queue qui casse
De la vache
aussi ?
De l’Ecosse
au Portugal
Herbe à
matelas ?
C’est
bio-diversité.
Punaise
architecte
Plie le
roseau et l’ajonc.
Protéger la vie
Par plaque
de caoutchouc
La vipère au
frais
Structure et
photosynthèse
Lichen
champignon
Sur pied
d’égalité
Jouer au
pendu
Faire
zig-zag dans une toile
L’agélène
agile
Fait son lit
dans le lichen
Un vrai
marathon.
Relais-haies
Mercredi 31 juillet 2024
Animatrices : Nadège Moyart et Agathe Added
Rivals.
(Et Sarah Duthille, « écriture corporelle »)
Ma participation, sur deux lignes d’auteurs et
autrices, mot de départ : « Protéger »
Fougère
aigle – Fougère agile, veux-tu dire ?
L’un est
mâle, l’autre femelle ;
Ne me demande pas de les différencier !
En tous cas,
fou, fou, fou !
Pour moi,
fou, tout le monde est fou
Et nous
gérons cette folie.
(Le monde
est fou, c’est dingue !)
Nous fougérons
la folie,
A moins de la
fourager ?
Sonnet(te) à vélo
Jeudi 1er août 2024
Animateurs : Yves Beauvallet et Robert Rapilly
Thème : mots à placer en fin de rime
Auteurs et autrices : Yves Beauvallet,
Dominique, ?, Christophe Langlois, Anaïs Clemons-Desjardins et Nicole
Desjardins
1er poème :
Comme la
marée basse, témoin d’une vie passée, fantôme.
La sacoche
brinqueballe à la vue des carcasses sur le chemin.
Qui inventa
le basket : un gentilhomme ou un grand homme ?
Aurévilly et
Lamartine réunis, fantômes discrets pour une écriture à quatre mains.
Toujours, le
facteur donnait deux coups de sonnette.
Gagnons des
terres australes, quittons la bergerie, Dumont d’Urville nous accueillera en sa
maison.
Ramasse tes
miettes pour faire ton miel, de quoi faire de jolies miellettes.
Je troque
gaz et gasoil contre gazouillis et gazon.
L’insolence
des goëlands donne un élan rageur à notre balade.
Maïs partout, blé ancien, nulle part, les cultures à Pirou, on ne se demande
plus quel est leur stade…
Et
j’aperçois mieux le paysage depuis que mon navire est plus lent.
Je crains
moins la rumeur, j’entends bruire la force du monde.
Près des
petits cochons et des têtes de cheval, raquette en main, ils ahanent au risque
d’un pouls filant.
Pourquoi se mettre la tête au carré puisque la terre est ronde ?
2ème poème :
Nous nous
égarons, naviguons parmi les fantômes.
Mais nous
n’aimons pas mettre nos pas sur les chemins.
Car, sans ses rêves, il est perdu, l’homme.
Quand il
n’est pas au bar, il siège sur son tracteur, tracteur de seconde main.
Fuyant les
pirates, évitant le danger, la larme à l’œil, je pus enfin tirer la sonnette.
Dunes et
parfums au loin, voitures et casiers au milieu, plastique en clôture et sur
table (?), voici ce qui, aujourd’hui, fait maison.
Et il s’y
plaît, le pollen se propage entre deux ruches ou deux miellettes.
Le cheval
trotte aussi bien sur le sable que sur le gazon.
Le ron-ron
des moteurs et le clic de l’emoulan ( ?)
ont faussé la ballade.
J’atteins
une nouvelle strate, j’atteins un nouveau stade.
Le temps de
l’émerveillement lent.
D’ici, de
là, fleuris ou feuillus, seul ou en famille, l’arboretum du monde.
Je suis un
insecte dans la toile du temps filant.
Cyprès en
sourdhui ( ?), filets suspendus, pyramides de bambous ont scandé la fin de
notre ronde.
Poème longe-côte
Vendredi 2 août 2024
Animateur : Yves Beauvallet
Thème : Ecrire dans sa tête
Tandis que
la vague danse, l'être humain marche.
Les goëlands
s'en amusent, cèdent la place.
Pour manger
du poisson, il nous faut des tracteurs ;
Iode et
gasoil, ce n'est pas la même odeur.
Jetski et
tourisme, manne mais, surtout, verrue :
Tu veux
entendre la mer, tu entends la rue.
La mer est
chère à l'humain qui lui coûte cher.
L'amour fait
place à la dette et à la créance.
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